« C’est quoi un pilote? », demandait John Travolta à Uma Thurman dans Pulp Fiction. Depuis le récent raz-de-marée des séries télé, ce terme – jadis réservé à une élite geek scotchée à son petit écran – est passé dans le langage courant. Un pilote c’est donc l‘épisode initial d’une série, celui qui doit convaincre les chaînes de commander une saison complète. En gros, si ça déchire pas, c’est mort. Mais quel est le rapport avec la bande dessinée? On y vient.

L’éditeur américain Top Cow organise depuis 2007 une « Pilot season »: cinq comics originaux sont mis en vente et un vote est organisé. Les deux BD qui remportent le plus de suffrages deviennent des mini-séries. La première année, plus de quatre millions de personnes, dans le monde entier, avaient participé au scrutin. L’an dernier, ce sont Genius et Twilight Guardian qui ont remporté l’élection.

Cette année, ce sont deux pointures des comics qui ont été engagés pour proposer cinq nouveaux concepts: Robert Kirkman (Invincible, Walking Dead…) au scénario et Marc Silvestri (Hunter Killer, Witchblade, The Darkness…) au graphisme général et aux couvertures. Rendez-vous en octobre pour cette nouvelle « saison des pilotes ».

Une telle méthode semble difficile à appliquer en France, sauf peut-être pour les histoires présentes au sein d’un magazine comme Spirou ou Fluide Glacial, sur un modèle proche de ce qui se pratique au Japon (les lecteurs de magazines de mangas sont interrogés régulièrement sur leurs séries préférées). Ou alors sur le net: un auteur lance différentes propositions et les lecteurs réagissent, produisant ensemble une sorte de bande dessinée interactive. Et pourquoi pas finalement?

Source: Newsarama