Desperados Housewives
Au Mexique, en cette année 1911, la dictature de Porfirio Diaz vit ses derniers jours. Car la révolution prend de l’ampleur, portée notamment par la figure d’Emiliano Zapata. Dans un village des environs de Mexico, c’est encore assez calme. Sauf dans une maisonnée, où trois mères de famille délaissées par leurs bandits de maris (qui préfèrent dépenser l’argent de leurs larcins en alcool et en vêtements) vont prendre les armes pour devenir de vraies braqueuses révolutionnaires.
La toute petite idée de scénario avait un côté attirant et amusant. Ainsi qu’une tendance féministe dans l’air du temps. Mais rapidement, l’album prend le parti de surjouer le gag, et révèle la vacuité de son projet. Car les péripéties sont peu nombreuses et racontées de manière très poussive, les blagues tombant dès lors à l’eau à chaque fois. Problème de rythme, de mise en scène, de choix narratifs, de portraits pas assez affinés des personnages… L’album est bancal de bout en bout, jamais drôle, vite soporifique. Mais qu’est allé faire le talentueux Amazing Ameziane (Clan, Muhammad Ali, Legal…) dans cette galère ? Parce que graphiquement aussi, il semble rapidement s’ennuyer, dans un registre de cartoon caricatural qui avait pourtant du potentiel. Mais de toute façon, même avec le plus beau dessin du monde, Desperados Housewives aurait du mal à susciter un quelconque intérêt.
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