Détective Kahn
Quand l’inspecteur en chef Kong piétine sur une affaire, que fait-il ? Il appelle le détective Kahn bien sûr ! Vêtu d’un imperméable et d’un chapeau rose, accompagné du chat Nibalius, toujours équipé de multiples gadgets, ce très jeune enquêteur finit toujours par démasquer les criminels. Et par rentrer avant l’heure du dîner.
Detective Kahn sent bon les dessins animés de notre enfance. Les péripéties, les énigmes et les blagues s’enchaînent, et les adversaires et les alliés de Kahn réapparaissent dans plusieurs enquêtes, reliant les épisodes entre eux. Min-Seok Ha joue avec les codes de la BD et du cinéma : l’un des épisodes les plus plus drôles est une parodie de film noir dont Nibalius est le protagoniste. L’auteur met en scène des méchants un peu ridicules, des gadgets amusants – comme deux boutons dont surgit une échelle, ou un pistolet renifleur – et des rebondissements fantasques avec plusieurs niveaux de lecture qui passionneront les plus jeunes et feront sourire les adultes.
Le tout est mâtiné d’humour loufoque, parfois un peu absurde, présent à chaque étape du récit. L’auteur alterne habilement comiques de répétition et de situation, même si certains running gag peuvent paraître un peu superflus.
Des décors minimalistes accueillent des personnages aux traits simples, facilement identifiables. Le dessin, réalisé à l’aquarelle, au stylo à bille et en numérique, renforce souvent l’absurdité des situations dans lesquelles se trouvent Kahn et ses compagnons. Les couleurs vives, légèrement délavées, ajoutent au dynamisme et à la nostalgie qui se dégagent du récit.
Détective Kahn est une lecture plaisante et distrayante, à dévorer d’un seul coup ou à déguster épisode par épisode.
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