Deus Ex Machina #1 **
Par Wataru Karasuma. Soleil manga, 6,95 €, avril 2010.
« Un anti-héros bougon et bagarreur, accompagné par un proche en armure médiévale, pourchasse dans un monde steam punk des créatures dégénérés… » Que vient faire un résumé du titre culte Full Metal Alchemist dans cette chronique ? Perdu ! Ce pitch est celui de Deus Ex Machina, un manga d’aventures visiblement inspiré par les aventures de l’alchimiste rempli de métal. Mais la comparaison s’arrête très vite.
Notre héros est cette fois une héroïne nommée Machina, à la fois lolita surarmée et garçon manqué, légèrement détestable sur les bords, prête à utiliser ses compagnons pour parvenir à ses fins : détruire des automates renégats ! Elle est accompagnée par Deus, un automate ecclésiastique. Ne se séparant jamais de sa Bible, il est en quête, non pas de sa propre humanité, mais d’une certaine forme de spiritualité. Très vite, les bases d’un univers foisonnant, aux multiples ramifications, se mettent en place dans ce premier volume riche en action : qui est réellement Machina? pourquoi est-elle un monstre d’insensibilité? qui contrôle les automates?
Porté par un graphisme fin rappelant le génial Ubel Blatt et une mise en scène dynamique, Deus Ex Machina est une promesse. Une promesse d’une aventure riche en rebondissements à venir dans les prochains volumes, en personnages forts et ambigus, eux-mêmes franchissant parfois la ligne rouge de la morale pour palier aux injustices, aux horreurs qu’ils ont subies. La promesse même, peut-être, d’un futur titre culte, qui sait ?
Kara
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