Devil’s Relics #1
Maître Gims est un amateur de manga depuis son plus jeune âge, tout comme son frère Darcy. Tous deux rêvaient depuis longtemps de créer leur propre série. C’est avec l’aide de Jean-David Morvan et de l’artiste peintre Yoshiyasu Tamura qu’ils se sont enfin lancés dans l’aventure en 2017. Plus d’un an après avoir enclenché le projet, sort enfin le premier tome de leur manga… qui sera très certainement l’une des meilleures ventes de l’année.
L’histoire prend place dans un futur où l’espoir ne semble pas avoir sa place. La rumeur dit que le diable aurait disparu et que ses reliques confèreraient des pouvoirs hors du commun. La bataille pour s’en emparer est donc sans merci. Kaïs vit dans ce monde où même la police se laisse aller à la délinquance. Après une découverte rapide du présent, le récit se penche sur le passé du héros. On en apprend plus sur lui en présentant notamment un triste événement qui changea sa vie.
Ce premier volume se révèle très introductif. À défaut d’être originaux, les auteurs ont visiblement voulu montrer qu’ils savaient où ils allaient, mais aussi que l’action et les super pouvoirs seraient au centre du récit. On sent une multitude d’influences, mais cela n’écrase pas pour autant l’univers sombre qui est esquissé. On y voit en particulier une ambiance à la Hokuto no Ken, des personnages aux couleurs de Hunter x Hunter, un petit goût violent d’un Berserk et des affrontements comme dans Dragon Ball…
Si ce n’est pas une franche réussite, ce premier tome n’est pas mauvais pour autant. Le graphisme manque par contre vraiment de personnalité et de maturité. Il abuse de dynamisme, les visages sont souvent disgracieux et les décors trop simples. Les auteurs montrent toute la passion et l’admiration qu’ils ont pour le shônen, mais en révèlent bien trop peu pour montrer le réel potentiel de la série. Son gros point faible étant de s’appuyer un peu trop sur les codes et poncifs du genre, à défaut de développer ses qualités propres.
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