Disparitions #2 °
Par Ersel et Jacques Mazeau. Glénat, 9,40 €, le 26 novembre 2008.
Cette BD est l’adaptation de la série télévisée du même nom (diffusée sur France 3). Et ça se sent. Disparitions c’est le mariage contre-nature de Julie Lescaut avec X-files. Les moyens d’une production française mais l’ambition de réaliser un thriller policier aux accents paranormaux. Les décors en carton et le manque d’effets spéciaux sont remplacés, dans la bande dessinée, par un dessin réaliste plein de maladresses – comme lorsque les deux policiers n’arrivent pas à relever la plaque d’une voiture qui semble pourtant à 3 m d’eux – et pas du tout adapté à l’ambiance « fantastique inquiétant ». Ainsi quand un pauvre second couteau se retrouve la bouche cousue au fil d’or pour avoir trop parlé, ses lèvres sanguinolentes semblent moins maculées de sang que de confiture à la fraise.
Quand au scénario, on y retrouve les mêmes banalités et gaucheries que dans les meilleures séries B. Par exemple, lorsque le flic tente de comprendre le sens de cette horrible bouche cousue au fil d’or, il l’interprète comme un message venant des vilains pour signifier que « le silence est d’or ». Brillant ! Tous ces agaçants défauts gâchent l’intrigue à suspense. Dommage, car les sournoises expérimentations auxquelles se prête la clinique des Sorbiers auraient pu faire une bonne histoire.
Vous pouvez feuilleter les premières pages de l’album sur le site de Glénat.
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