Docteur Radar
Panique à Paris : en ce début de XXe siècle, la science semble machiavéliquement attaquée. Des savants tombent comme des mouches, sauvagement assassinés.
Tous ont en commun non pas la momie de Rascar Capac, mais la conquête spatiale. Rapidement, le détective Ferdinand Straub établit que le criminel pratique à merveille l’art du déguisement. Le Docteur Radar — puisque c’est de lui qu’il s’agit — échappe avec virtuosité avec la police, poursuivant un but démoniaque…
Après Fantômas (efficacement ressuscité par Olivier Bocquet et Julie Rocheleau dans La Colère de Fantômas), voilà Radar. Ce bon vieux docteur est animé par le scénariste Noël Simsolo, qui l’a repêché dans des récits de science-fiction délirante des années 40 (et en a fait un feuilleton pour France Culture au début des années 90). Son trépidant polar est sublimé par la mise en images de Frédéric Bézian (Aller-retour). L’artiste livre un époustouflant exercice de style : son dessin nerveux, expressionniste, bénéficie d’un beau travail sur la couleur — chaque séquence narrative baigne dans une ou deux teintes soigneusement choisies. Résultat, on dévore cet élégant polar sans même reprendre sa respiration.
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