Dorohedoro #1-8 ***
Par Q. Hayashida. Soleil Manga, 11,95€, mars 2010.
8 volumes sur 14 – En cours au Japon.
A cause d’un puissant sortilège, Caïman perd la mémoire et se trouve affublé d’une tête de lézard ! Mais ce n’est pas tout : un type fourré dans sa gueule semble détenir des informations capitales. Il décide alors de partir en quête de son passé avec son amie Nikaidô. Seulement il n’est pas si simple de retrouver son corps et son histoire… Il va falloir faire du grabuge pour obtenir quelques réponses !
Q. Hayashida nous présente un monde unique, peuplé de personnages tous plus énigmatiques et charismatiques les uns que les autres. Des gueules cassées, des mages, des fauteurs de trouble, dans des villes où il ne fait pas bon vivre. L’univers développé est à la fois déconcertant, cohérent et totalement maîtrisé. Parsemé de scènes d’action volontairement ultra violentes et gores, l’auteure (si c’est bien un femme !) ne manque pas non plus d’humour. La maîtrise graphique de la mangaka est aussi totalement addictive. Ses dessins trash, sombres et particulièrement détaillés surprennent constamment. Chaque page se dévore et l’attente du prochain volume se fait chaque fois plus longue.
Fer de lance du magazine underground IKKI depuis ses tout débuts (aux côtés notamment de Number 5 et Sexy Voice and Robo), Dorohedoro est toujours aussi jubilatoire et divertissant ! Décidemment, les séries issues de ce magazine de prépublication (Blessures nocturnes, Goyô, La Cité Saturne…) offrent au lecteur diversité, dépaysement, plaisir de lecture et scénario intéressant !
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