Dorothea #1-6 **
Par Cuvie. Asuka, 7,95 €, novembre 2009.
Le Moyen-Âge occidental et la Renaissance passionnent depuis des lustres les auteurs japonais. Qu’elle soit traitée de manière réaliste ou fantastique, cette période a donné naissance à de nombreux classiques d’heroic fantasy, tels les Chroniques de la guerre de Lodoss, ou encore Le Continent du vent (inédit en France) en animation. Parfois, ces mangas n’hésitent pas à mélanger contexte historique hyper documenté et récits fantastiques du plus bel effet, comme dans le mésestimé Pilgrim Jâger chez Asuka. Chez ce même éditeur, voici Dorothea, qui a clairement choisi son camp : décor hyper réaliste et absence totale de surnaturel. Bienvenue dans l’Allemagne du XVIe siècle, en proie à de nombreuses chasses aux sorcières.
Dorothea est le nom d’une jeune fille albinos. Véritable bretteuse de génie, elle doit s’engager dans une armée de mercenaires pour en prendre la tête et devenir une nouvelle Jeanne d’Arc ! Mais toute valeureuse qu’elle soit, la jeune fille ne tarde pas à être le jouet des politiques dans de sanglantes batailles entres cités. Et elle doit également échapper aux fanatiques religieux qui voient en elle une sorcière à conduire au plus tôt au bûcher ! Malgré des décors réduits à leur plus simple expression, ce manga aux personnages fins et délicats met en avant une belle et tragique épopée dans un esprit très hollywodien. La conscience de l’héroïne n’est toutefois pas ménagée, puisqu’elle est obligée de tuer pour se sauver elle-même, tout en essayant de garder le peu de féminité qui lui reste pour séduire son amour d’enfance, le beau et protecteur Gyurk.
Un feuilleton noir et romantique en somme, à l’ancienne presque, et qui rend hommage à l’âge d’or du film de cape et d’épée.
Kara
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