Dr. Stone #1
Suite à un événement inconnu, la totalité de la race humaine est pétrifiée pendant des milliers d’années. Un jour, un docteur juvénile se réveille après avoir compté toutes les secondes durant lesquelles il a été pétrifié (sic), un deuxième garçon sort de sa carapace de pierre grâce à l’énergie folle qu’il a emmagasinée tout ce temps pour sauver sa belle (re-sic). Les deux hommes décident de reconstruire le monde qu’ils connaissaient en repartant de rien. Pour cela, un troisième homme est réveillé car il s’agit du plus fort de tous (si, si, mais normal, il est méchant !).
Comme Dr. Stone, il y a des titres qui arrivent en France avec une grosse réputation, qui sont achetés à prix d’or par les éditeurs français suite à une concurrence féroce. Il faut dire qu’avec un scénario de Riichiro Inagaki (EyeShield 21) et un dessin de Boichi (Sun-Ken Rock, Sanctum, Hotel…), le titre partait avec de belles cartes en mains. Alors que L’Atelier des Sorciers et The Promised Neverland ont su nous convaincre grâce à leurs nombreuses qualités, Dr. Stone déçoit fortement.
Facile, niais, caricatural, le titre est loin, très loin de ses concurrents au niveau de l’audace et du scénario. Les personnages, têtes à claques et pas attachants pour un sou, sont d’un manichéisme poussé à l’extrême. Le docteur est l’intello de service qui sait tout sur tout, le deuxième est l’homme de main bébête et prêt à tout faire pour son ami. Et le méchant est… méchant (dingue) ! Pour l’instant on comprend bien que ces petits lycéens vont surtout essayer de survivre, mais le fil rouge est très fin et peu emballant.
Boichi livre un dessin fourni et beau, comme à l’accoutumée. Il a d’ailleurs le bon goût de ne pas trop déshabiller la gent féminine, mais ce n’est clairement pas suffisant pour donner envie de suivre cette histoire. Heureusement, le ton léger et humoristique fait à peu près mouche et sauve l’ensemble de la déroute totale…
DR. STONE © 2017 by Riichiro Inagaki, Boichi/SHUEISHA Inc.
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