Dragon Ball Super #1-2
Son Goku est de retour ! Cette fois, la suite canonique de ses aventures arrive d’abord en dessin animé, par le biais des deux derniers longs-métrages et de la série télé Dragon Ball Super – qui englobe et réinterprète les films en question, avant d’embrayer sur un chapitre inédit. Le manga ici présent adapte cette série et débute directement après la saga « Majin Boo », achevée dans le 42ème volume de Dragon Ball. Détail d’importance : pour la première fois, la suite officielle n’est pas dessinée par Akira Toriyama, qui se contente de superviser l’ensemble. De quoi inquiéter plus d’un fan… À raison?
Non ! Le trait de Toyotaro imite si bien Toriyama qu’on ne peut qu’être rassuré. Hormis quelques détails ça et là, la ressemblance est totalement bluffante, à vrai dire ! Évidemment, le dessinateur abandonne toute personnalité propre – il copie carrément des schémas de mise en page issus de la série d’origine – mais Dragon Ball possède une identité graphique tellement marquée qu’on imaginerait mal une suite officielle aux atours plus libres. De ce côté-là tout va bien, donc. Le vrai problème de cette version papier se trouve ailleurs : les deux premiers arcs narratifs, mettant en scène l’arrivée du dieu de la destruction Beerus et le retour de Freezer, sont totalement expédiés. Le second, pourtant capital, passe carrément à la trappe ! Une gentille ellipse se charge de nous propulser directement dans la suite. Peut-on décemment partir du principe que chaque lecteur de Dragon Ball a vu les films ou la série animée ?
Heureusement, après un demi-tome, Dragon Ball Super débute réellement. À un rythme normal. Bien que le scénario paraisse un peu improvisé et, avouons-le, surchargé en fan service, la recette fonctionne à merveille. L’évolution des personnages s’avère cohérente (à de rares exceptions près, comme Goten et Trunks) et le prolongement de l’univers est très bien négocié, grâce au traitement décomplexé et rempli d’humour de la nouvelle escalade des enjeux. Tout est là, comme hier : un trait aussi pur qu’efficace, un habile cocktail entre action et dérision. Et beaucoup d’émotion : celle de tenir entre les mains les 43ème et 44èmes volumes d’un classique absolu du shônen. Ça n’a pas de prix.
© by TOYOTARÔ / Shûeisha
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