Les + du Blog : SUPERMAN
DURA LEX, SED LEX, HÉLAS !
Un des gros problèmes de Superman est que, lorsque personne ne joue à la pétanque avec des boules en kryptonite dans le secteur, il court gagnant à 1 000 contre zéro. Ça lasse. Et les scénaristes de s’arracher les cheveux pour tenter de le placer dans des situations impossibles. Dans le genre tordu, Brian Azzarello ramasse le jackpot avec son Lex Luthor. Celui-ci au sommet de sa forme, va, comme d’habitude, monter un coup bien pourri pour tenter de se débarrasser de l’homme à la cape rouge, « rien d’un humain, tout d’un alien ».
Mais pendant tout ce temps, Luthor se raconte et plaide sa cause auprès du lecteur en démontrant qu’il a les qualités de ses défauts et inversement. On s’y laisserait presque prendre, d’autant que Superman n’apparaît que rarement, le temps de filer trois baffes, mâchoires serrées, l’air aussi aimable qu’une porte de prison. Heureusement, Luthor enclenche saloperies sur saloperies. Ouf ! On a failli marcher. D’autant que le dessin de Lee Bermejo est splendide de noirceur et de réalisme. Peut-être un peu trop. Faut pas pousser, les costards à 5 000 dollars que se paye Luthor ne peuvent pas faire autant de plis aux genoux. C’est bien le truc le plus invraisemblable de l’histoire. Avec la poitrine de la belle Mona : Bermejo dote la pin-up de service de seins lourds – jusque-là le comic code est respecté – mais tenez-vous bien, un brin tombants ! Et dans ce monde-là, un tel spectacle est plus rare que Superman mettant deux sucrettes dans le café de Luthor (Superman Lex Luthor : L’Homme d’acier, par Lee Bermejo et Brian Azzarello, Panini Comics, 17,50 euros).
Publiez un commentaire