Ecolila
Une plume ramassée dans la rue la plonge tout de suite dans l’ambiance de Yakari, et lui fait imaginer un casoar, un toucan ou un grand aigle. Lila est une petite fille qui vit à Mexico. Son père la voit ponctuellement, et tente de partager avec elle son amour de la nature. Pour ce faire, il l’emmène dans l’immense parc de Chapultepec, où l’enfant parle aux arbres. En connexion avec la faune et la flore, Lila s’invente des histoires, se perd entre les feuilles ou les racines, joue avec des enfants rencontrés à la faveur d’un barbecue improvisé, saute dans une flaque, s’approprie un bâton…
Dans Ecolila, François Olislaeger raconte ce qui lie sa fille aux éléments, et en filigrane son rapport propre à la nature — il a grandi à la campagne, s’interroge sur le changement climatique… L’auteur opte pour un noir et blanc sobre, très évocateur. Il laisse sa plume ou son pinceau librement transcrire les entrelacs de végétaux, la vie animale, l’exploration joyeuse de l’enfance. Jusqu’à emmener sa petite héroïne au bord du fantastique, dans une grotte ancestrale, avec une tortue fascinante. La balade est à la fois intime, foisonnante, organique et engagée.
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