Nos confrères du site Actualitte révèlent aujourd’hui que l’éditeur indépendant La Cinquième Couche « envisage de mettre la clé sous la porte ». Outre des « résultats décevants », la maison basée en Belgique dénonce la politique des offices des grands éditeurs, qui inondent les librairies de nouveautés, ne laissant que peu de place (voire pas du tout) aux livres sortant des sentiers battus et au petit tirage.

Conséquence de ce que certains nomment la surproduction: les bandes dessinées ne restent que très peu de temps mises en avant dans les librairies, pour être ensuite, dans le meilleur des cas, rangées. Mais le plus souvent, elles sont renvoyées à l’éditeur. Sans parfois que le moindre lecteur ait eu le temps de la feuilleter chez son libraire… Et que faire des stocks d’invendus, stocks qui coûtent une somme folle à gérer et à conserver? Les envoyer au pilon, c’est-à-dire les détruire.

Et cela, La Cinquième Couche s’y refuse. L’éditeur compte dès lors mener une « opération contre le pilon » à la rentrée, sans en dire plus sur ses modalités. Il pourrait être rejoint par deux autres labels indépendants belges: Frémok et L’Employé du Moi. Des éditeurs français pourraient suivre.

Source: Actualitte – Image: Shift, de Benoît Henken, Marianne Kirch, à paraître à La Cinquième Couche.