EISNER
À GRAND COUPS DE BLATTE
Sujet : prenez la grande crise de 1929 aux États-Unis, le chômage, les mafias et leurs tueurs, les bruits de bottes en Europe, les frontières qui se ferment. Objet : établir une corrélation entre l’existence humaine et celle d’un cafard. Non, ce n’est pas un sujet du bac (dommage ?), mais le thème de Jacob le cafard, un des épisodes de la vie au 55 avenue Dropsie à New York, haut lieu du petit peuple juif américain où se déroulent nombre d’histoires écrites et dessinées par Will Eisner (1917-2005). Une fois encore ce qui, réalisé par d’autres, donnerait un pensum d’une lourdeur et d’une noirceur épouvantablement dans le vent devient, entre ses mains, une formidable comédie humaine (139 pages n/b, Delcourt, 12,90 euros).
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