Elephantmen #1 ***
Par Axel Medellin, Moritat, Ladrönn et Richard Starkings. Delcourt, 15,50 €, le 3 janvier 2013.
Le XXIIIe siècle n’est guère riant pour la vieille Europe. Sa population a été décimée par une épidémie foudroyante, et les rares survivants sont traqués et anéantis par des troupes venues d’Afrique. Des soldats pas comme les autres : mi-hommes mi-animaux, ces militaires à la solde d’une multinationale ont été créés par manipulations génétiques dans le but de tuer. Que faire contre ces créatures chimériques, assassins apparemment parfaits ?
Né de l’imagination du scénariste Richard Starkings, ce feuilleton de science-fiction ne fait pas dans la dentelle ni le sentimental. Ici, on tue, on écrabouille, on éventre, on décapite, on rase tout. Soutenu par une voix off descriptive bien tournée, qui explique autant l’origine de ces soldats géants à tête de zèbre ou d’éléphant qu’il compare avec malice la situation aux grandes guerres du XXe siècle, le récit suit une jeune Française tentant de survivre sous les coups de boutoirs d’assaillants sans scrupules ni conscience. Volontairement outrancier, toujours trépidant et souvent spectaculaire (les trois dessinateurs s’en donnent visiblement à coeur joie dans le délire guerrier), ce premier tome d’une série toujours en cours scotche le lecteur de bout en bout, pour peu qu’il ne cherche pas de finesse psychologique ou de portée philosophique. De la grosse artillerie, efficace et sans bavure.
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A mon avis il y a là une erreur de la part de l’éditeur.
Il commence par publier le prequel, qui n’est pas du tout dans le ton de la série !
Vous dites « ce feuilleton de science-fiction ne fait pas dans la dentelle ni le sentimental « , c’est vrai pour ce tome 0 dans l’édition originale. C’est complètement faux pour la suite qui est justement très fine et qui fait la part belle aux relations entre humains et hommes-éléphant de manière assez fine psychologiquement.
La série est, pour simplifier le propos, une réflexion sur la xénophobie et les traumatismes post conflit type retour d’Irak qui est un thème récurrent en ce moment, melant le science fiction, le recit policier, le suspens et la romance.
Cette partie « récit du conflit origininel » est pour moi ratée, c’est bien dommage de commencer à découvrir cette magnifique série par ce morceau là !
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