Par Nonoya Masaki et Kei Tsuchiya. Kana, 6,75 €, dispos.
3 volumes parus sur 8 – Série terminée au Japon.

On supposait que les hommes étaient mauvais par nature, mais de là à ce qu’ils inondent les Enfers, c’est une situation que le poi des Abysses infernaux ne peut tolérer. Incapable de juguler le flux des nouveaux arrivants, qu’ils viennent du passé, du présent, et même du futur, celui-ci décide de faire le ménage parmi les humains !

Il envoie donc sa fille Enma, ange de la mort chargé d’une mission (a priori) simple : à travers le temps et même l’espace, elle doit traquer ceux qui répandent à l’excès souffrance et morts en série. Qu’ils soient mendiants, princes, bandits, voyageur de l’espace, Enma a le pouvoir de leur retirer directement le squelette du corps. Mais ici point de gore, car le nombre d’ossements restant dans le corps des condamnées symbolisent l’amour que leur portent leurs prochains, malgré leurs crimes. C’est ainsi qu’Enma commencera à découvrir la complexité de la psychée humaine. Un roi peut-il devenir un dictateur pour sauver celle qu’il aime ? Un justicier peut-il tout se permettre sous prétexte de sa bonne foi ? Peut-on aimer quelqu’un et désirer sa mort, en même temps ? Des questions qui seront la toile de fond de récits se déroulant à toutes les époques possibles et imaginables, pour un auteur qui n’a pas peur d’être un poil trop moralisateur, et parfois répétitif dans son principe narratif.

Il faut attendre le tome 3 pour voir un changement de direction dans ce véritable feuilleton, à lire non pas volume par volume, mais chapitre par chapitre. Ceci pour éviter une possible lassitude, mais surtout pour apprécier, à juste dose, les très bonnes idées de scénario piochées dans de nombreux mythes et contextes historiques terrestres, de La Tour de Babel jusqu’à Jack L’Eventreur !

Kara

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