Par Arnaud Boutle. Glénat, 14,00€, le 15 septembre 2010.

Soit un homme seul, dans une mégalopole désertée, envahie par la végétation. La fin du monde semble avoir eu lieu, préservant notre héros alors que tous ses congénères ont disparu.

Le thème auquel Arnaud Boutle s’attaque n’est pas nouveau. Dans cet univers post-apocalyptique, il met en scène un unique protagoniste, que l’on suit au fil des jours dans le dédale de la ville, en lutte contre les éléments (la neige qui pénètre le supermarché où il s’est installé, le froid qui le rend malade – alors que les rayons des pharmacies sont vides). Et tentant de garder un minimum de lucidité, tandis que les fantômes de défunts et le souvenir d’une histoire d’amour viennent le hanter…

Graphiquement, l’environnement créé par l’auteur montre une belle cohérence. Le crayonnage lui apporte une certaine grâce, alors que tout semble hostile. Des flash-backs grisés créent une atmosphère plus nostalgique, contrastant avec le verdâtre qui envahit les scènes du présent. Mais peu d’indices sont laissés au lecteur pour comprendre ce qui s’est passé. Et le héros livre peu de clés concernant son histoire personnelle. On peine donc à se soucier de son sort, et l’on referme ce album maîtrisé avec un sentiment de déception.

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