Epiphania #2
Et si la nature reprenait le pouvoir sur l’homme, en lui mettant entre les pattes une nouvelle espèce, mélange d’humain et d’animal doté de super-pouvoirs ? Fable écolo cruelle et haletante, Epiphania (lire ici notre chronique du premier tome) se développe dans un deuxième épisode. On y suit le parcours de Koji, « mixbody » ou « epiphanian », l’un de ces êtres hybrides. Doté d’un « père », la créature doit lutter contre ses pulsions, qui le poussent à le détruire malgré l’affection et le soutien qu’il lui a manifesté.
Pour s’empêcher de commettre ce crime, il s’enfuit avec un groupe de ses semblables, bien plus au fait de leurs pouvoirs que lui. Ces derniers sont déterminés à se venger de ce que les hommes leur ont fait subir, notamment en les parquant dans des camps dès leur plus tendre âge…
Ludovic Debeurme avait, dans le précédent volume, habilement mis en place le contexte. Il entre ici dans le vif du sujet. Place à l’action, même crue. Les affrontements se succèdent, les coups pleuvent, le sang coule. D’une ligne claire, puissante, l’auteur creuse une révolte adolescente — puisque Koji et ses camarades sont jeunes, peu ou trop sûrs d’eux, parfois idiots, ou découvrent la sexualité. Il ne craint pas de malaxer la violence quitte à parfois lasser un peu, malgré une maestria dans les scènes de bagarre. C’est un récit politique dense et passionnant qu’il continue de mener, questionnant le statut tout-puissant que l’homme s’est auto-arrogé sur la planète.
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