Par Matthieu Bonhomme. Dupuis, 12 €, le 1er juin 2012.

En ce premier hiver du XXe siècle, le fier équipage des amis d’Esteban est prisonnier au bagne d’Ushuaïa, en Terre de feu. Le jeune autochtone, épris de liberté et du grand large, va tenter de faire sortir ses compagnons. Mais peut-on vraiment s’évader de la prison du bout du monde ?

Avec une énergie sans faille, Matthieu Bonhomme (Omni-visibilis, Messire Guillaume…) continue de raconter les aventures de son jeune indien qui devint baleinier, sensible et audacieux, parfait héros de bande dessinée tous publics. Car l’auteur maîtrise les ressorts d’une narration lisible et dynamique sur le bout des doigts : il réussit en quelques cases à planter un décor crédible, des personnages bien vivants, et à emmener avec lui n’importe quel lecteur, même celui qui n’aurait pas lu les tomes précédents (qui sont d’ailleurs ressortis avec de nouvelles couvertures, pour les nouveaux venus, justement). C’est trépidant, émouvant, drôle parfois. Et le dessin, une ligne claire classique mais remise au goût du jour, parfaitement séduisant. Née en 2005 chez Milan sous le titre Le Voyage d’Esteban, et reprise à partir du volume 3 chez Dupuis avec un titre plus court, voici sans conteste une des meilleures séries « intergénérationnelles » du moment.

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