Exilium #1
Sur une planète plus qu’hostile, à la végétation littéralement dévorante, une petite communauté humaine survit tant bien que mal, autour d’un immense vaisseau spatial crashé là, il y a fort longtemps. Une nef de laquelle est extrait le capitaine Sonntag, miraculeusement conservé en sommeil cryogénique durant près de deux siècles… Le mystérieux officier va découvrir un petit monde totalitaire, duquel espère s’échapper un petit groupe de rebelles. Mais une présence surnaturelle voire divine plane…
Passé le prologue, on plonge derechef dans une SF classique entre conte d’exploration et récit post-apocalyptique. Et on craint le pire. En effet, les lieux communs s’enchaînent, les personnages paraissent bien creux, interprètes falots d’un scénario mille fois joué. Puis, quelques rebondissements curieux interviennent et le mystère se fait plus grand au fil des pages. Jusqu’à un final bien plus osé qu’on ne pouvait l’imaginer au départ. L’histoire du débutant Cédric Simon (26 ans), sans tourner totalement le dos aux classiques de la science-fiction, trouve alors de quoi doper l’attention. Au dessin, le chevronné Éric Stalner (La Croix de Cazenac, La Zone, La Liste 66, Voyageur…) propose un trait plein de personnalité dans le registre réaliste, n’hésitant pas à lorgner du côté du cartoon pour déformer les visages ou les anatomies et éviter toute rigidité. C’est parfois peu inspiré côté cadrages ou expressivité, mais l’ensemble fonctionne et est loin d’être désagréable à l’oeil. Une plutôt bonne surprise donc, dont on attend la confirmation avec deux autres tomes à paraître dans l’année.
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