Eyes without a face
Sylvain Fardot est acteur dans un feuilleton télé à succès, mais son personnage vient de mourir de façon tragique. Déjà perclus d’angoisse, cet enfant trop gâté retourne chez ses parents à la campagne. Pour se ressourcer, pour écrire une autobio, pour se transformer en Billy Idol aussi, pourquoi pas.
S’il paraît que l’enfer, c’est les autres, ici, Sylvain, c’est l’enfer POUR les autres. Incapable de jeter un paquet de biscuit vide en raison de « séquelles d’un burn-out », il est surtout incapable de penser à son entourage, trop occupé à scruter son nombril et sa petite carrière. Caricature de la starlette inconséquente et relativement peu talentueuse, l’anti-héros aux lunettes de soleil se mue ici en premier rôle de sa propre vie, dans un quotidien hyper banal de petite ville de province, qu’il ne comprend même pas… L’idée aurait pu être amusante si le propos allait un peu au-delà de la simple farce grotesque entrecoupée de planches muettes assez creuses. Car au final, à part cette facile moquerie des ravages de la célébrité et quelques saillies qui arrachent un sourire, et malgré un dessin aussi élégant soit-il, il ne reste pas grand chose de cet album trop vite lu. Des yeux sans visage qui ne mérite donc qu’un très bref regard.
Publiez un commentaire