Farmhand
Les Jenkins composent une drôle de famille. Le grand-père Jedidiah a fait une découverte médicale ahurissante qui a fait la fortune de sa ferme high tech : il est capable de faire pousser à peu près n’importe quel organe de remplacement dans des plantes ! Besoin d’une oreille à greffer pour réparer un visage mutilé ? Il y a, sur l’un des vergers de sa gigantesque exploitation, des arbres à esgourdes. Mais derrière cette immense avancée scientifique, des zones d’ombre demeurent et, d’ailleurs, nombreux sont ceux qui cherchent à savoir comment le vieil homme à réussi une telle prouesse.
Mystère, espionnage, horreur mais aussi comédie sont au menu de Farmhand, nouvelle création de Rob Guillory, dessinateur de Tony Chu, qui navigue cette fois en solo sans son scénariste John Layman. Guillory fait ce qu’il sait faire : du Tony Chu, en déclinant un peu mécaniquement les ficelles apprises auprès de son ex-comparse. Au-delà évidement du style graphique très reconnaissable qui n’a pas bougé d’un iota, les similitudes avec les aventures du flic cannibale, côté intrigue, sont innombrables : l’arrière-plan scientifico-rigolo dystopique dans la lignée du monde sans viande de poulet de Tony Chu, famille de protagonistes dysfonctionnelle, péripéties bigger than life (un super-espion ninja)… Rien de dramatique à ces redites, l’ensemble demeure de bonne tenue. Manque juste à Farmhand un doigt d’originalité et de fraîcheur pour convaincre au-delà des fans inconditionnels.
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