« Cross média »: licence unique pouvant se décliner sur des supports comme le manga, le dessin animé, le jeu vidéo, etc. L’un des exemples les plus célèbres au Japon est le projet Fate Stay Night. Celui-ci narre la quête d’un artefact nommé Saint Graal. Plusieurs magiciens sont à sa poursuite et utilisent chacun des Servants, des réincarnations de célèbres guerriers qui ont marqué l’Histoire humaine, tels Alexandre le Grand ou le roi Athur (qui est en fait une femme !). Celui qui trouvera l’artefact pourra exaucer le vœu de son choix. Cette guerre fait rage depuis des lustres et plusieurs générations de magiciens se sont ainsi succédé jusqu’à nos jours.

En 2004, sort la toute première version vidéo-ludique de Fate Stay Night. Au cours des années qui suivent, de nombreuses déclinaisons verront le jour dans des versions plus grand public telles que des séries TV animées de qualité variable, d’autres jeux vidéo, un très beau film d’animation, des romans… Ainsi, le Fate Zero qui nous intéresse ici est une préquelle en manga destinée à expliquer au profane l’univers de base du projet. En d’autres termes :  vous pouvez commencer par ce titre qui vous expliquera tout !

Et c’est un peu la force et l’exigence de ce manga : sa densité. Tout vous sera expliqué à travers une quantité de textes assez impressionnante. S’il faut s’armer de patience et de concentration pour bien tout assimiler, on se réjouit que la partie graphique ait été confiée au très talentueux Shinjirô, déjà auteur du manga d’action Taboo Tatoo (Doki-Doki). Avec un dessin un poil plus épuré, celui-ci s’en donne à cœur joie dans les scènes d’action épiques narrant les joutes des Servants !

Bref, du bon et beau manga d’action, qui sous ses gimmicks de tournois des champions déjà vu ailleurs, sait se forger une identité. Une identité qui fait la force mais surtout la richesse d’un projet cross média à succès et dont nous vous invitons à découvrir ses nombreuses déclinaisons sous forme de séries et films animés, disponibles en France chez Kaze.

Kara