Félixe et la maison qui marchait la nuit
La maison de Félixe – qu’elle partage avec un mini chat, et bientôt un oiseau bavard, un lièvre vert, un bébé énervé – est étrange : elle se déplace toutes les nuits, sur ses petites pattes, à travers la campagne enneigée. Ce qui fait que Félixe, d’un naturel réservé, ne peut pas s’implanter quelque part et lier connaissance. Mais le cherche-t-elle vraiment?
Pour sa première bande dessinée jeunesse, l’illustratrice québécoise Sophie Bédard imagine un scénario très original pour parler du sujet délicat du deuil et de la dépression chez les plus jeunes. Félixe vit avec une tristesse profonde et non exprimée, qui influe sur son comportement et ses choix de vie, et notamment sa solitude, plus ou moins choisie. Son spleen et son mal-être s’incarnent dans cette maison qui se déplace en secret, comme à la recherche d’un endroit où enfin se libérer. Dans cet album touchant, on regrettera parfois une mise en scène un peu répétitive et un dessin parfois un peu trop sommaire. Mais l’ensemble se veut accessible aux jeunes lecteurs et, en ce sens, la mission est accomplie.
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