Barry Allen est agent de la police scientifique de Central City mais, frappé par la foudre alors qu’il manipulait des substances chimiques, il est devenu l’homme le plus rapide du monde, mu par la force véloce, réservoir d’énergie sans fin. Tandis que la ville est plongée dans le noir suite à un choc électromagnétique, Flash affronte des terroristes masqués soucieux de mettre la main sur l’invention du Dr Elias, le réencodeur génomique. Flash les neutralise et tue l’un d’entre eux. Problème : il s’agit de Manuel Lago, l’ami de toute une vie…

Exercice toujours délicat que de relancer les grandes figures héroïques du catalogue DC Comics. Peut-être moins s’agissant de Flash, pilier de la Justice League, dont la légende parle moins au grand-public que celle de Batman ou Superman. Creusant l’origine et la symbolique du super-pouvoir du héros, sa vitesse supersonique dépassant le Concorde et Usain Bolt réunis, les auteurs – Francis Manapul et Brian Buccelato – brodent de micro-intrigues à un rythme trépidant avec un sens consommé du découpage : traditionnels méchants ou savants inquiétants, nombreux coups de force d’un héros mis à mal (il empêche un crash d’avion), tâtonnements amoureux, passé trouble de Lago, phénomènes paranormaux et twist efficaces, on ne s’ennuie jamais même si, au fond, rien ne surprendra le lecteur dans le scénario. Graphiquement, les dessinateurs traduisent par l’image les élans du personnage, son dynamisme et sa célérité avec une certaine malice, aussi à l’aise dans un petit gaufrier ou des plans pleine page impressionnants. Lisible et accessible sans tomber dans le bas de gamme, le visuel sait se mettre au niveau d’un récit dense et spectaculaire. Bref, un comics mainstream classique mais divertissant, et maîtrisé de bout en bout. On y reviendra.