Formula Bula 2021 : l’espace, l’absence et la bande dessinée
Le festival parisien Formula Bula revient pour sa neuvième édition, avec une proposition toujours aussi pointue autour de la bande dessinée et de l’image, du 23 au 26 septembre.
Aspirant à s’installer dans un lieu pérenne pour accueillir artistes et public, Formula Bula prend ses quartiers cette année dans la médiathèque Françoise-Sagan (Paris Xe) et le Carré Saint-Lazare (ateliers et villages d’éditeurs), mais aussi à la galerie Immix et à l’Institut Cervantes. La programmation est plus pointue qu’abondante, même si un week-end suffira tout juste pour tout appréhender et apprécier.
Côté exposition, on note une prééminence de l’absence et de l’espace. En effet, Formula Bula rend hommage à un grand disparu du 9e art, décédé cette année : Nikita Mandryka. Une exposition collective baptisée « Le Chant du monde » convoque des planches « où l’homme et sa figure occupent une place secondaire voire inexistante », où c’est bien l’environnement – naturel, urbain, fantasmagorique, cosmique – qui devient le personnage principal, au fil de récits souvent muets et hypnotiques. On y verra des oeuvres de Jérôme Dubois (Citéville/Citéruine), Clément Vuillier (L’Année de la Comète), Aurélie Wilmet (Rorbuer), Jul Quanouai, Paolo Viscogliosi et l’auteur et éditeur Dans le ciel tout va bien. Jérôme Dubois (en résidence à Formula Bula) sera aussi exposé seule dans la médiathèque, tout comme Delphine Panique et son immobile Beau Voyage. Enfin, l’Institut Cervantes accueillera une exposition d’illustratrices espagnoles sous le titre « Illustrad/As ».
Côté rencontres et animation, outre la fameuse Dédicroisière (animée par les éditions Misma) sur le Canal de l’Ourcq, on notera le lancement d’un cycle de dialogues entre auteurs néerlandais et français, tout l’automne à l’Atelier néerlandais (Paris 7e).
Programmes et infos pratiques sur le site de Formula Bula.
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