Par Florent Maudoux. Ankama, 14,90 €, le 28 janvier 2010.

Revoilà nos trois héros, la belle métisse Xiong Mao, la naïve Chance et le loup-garou Ombre, en bien fâcheuse posture. Les médias stigmatisent leur école comme une institution à former des super-vilains, et eux n’ont d’autre choix que de se battre contre les soi-disants gentils. Pas facile la vie d’étudiants ! Surtout, si la vie d’un des membres du groupe est clairement menacée…

Freak’s Squeele est un cocktail explosif. À l’ambiance à la Harry Potter (l’école de super-héros) a succédé un délire façon Monty Python (avec les soldats de pain qui font « Nou »), et ce troisième tome enchaîne avec une quête fantastique fascinante et inquiétante, au cours de laquelle les protagonistes mûrissent sous nos yeux. Le résultat est une réussite totale, tant dans la narration que dans le dessin. En effet, avec 130 pages par volume, Florent Maudoux prend le temps de construire chacun des personnages principaux, et de composer un univers solide (lire à ce propos son interview ici). Graphiquement, ses planches – en noir et blanc, à l’exception d’un jouissif cahier couleur – sont magistralement découpées et cadrées, et le trait précis est d’une superbe efficacité. La série forme alors un ensemble hautement addictif, passionnant à chaque chapitre, et qui recèle toutes les références de la génération des ados et jeunes adultes d’aujourd’hui. Par son dessin léché et son histoire dans l’air du temps, Freak’s Squeele a tout pour devenir la grande série tous publics des années 2010.

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