Fudakudak
Entre 2013 et 2015, Li-Chin Li séjourne plusieurs mois dans un petit village de la côte est de Taïwan afin de rapporter l’expérience d’une amie qui y crée une ferme bio. Là-bas, Li-Chin et son amie se lient d’amitié à la communauté des aborigènes Amis.
Au fil d’une dizaine de chapitres, Li-Chin Li, auteure d’origine taïwanaise résidant en France (Formose), évoque l’histoire de ce peuple envahi par les immigrés chinois. Elle se bat à leurs côtés pour défendre la préservation du littoral contre un projet d’hôtel touristique et l’enfouissement des déchets nucléaires. Elle met en lumière aussi leurs difficultés à préserver leurs coutumes ancestrales, comme la chasse, et les fêtes traditionnelles.
Si le sujet est passionnant et qu’on apprend beaucoup de choses, la narration est un peu chaotique et parfois laborieuse, surtout dans les premiers chapitres. Un travail de clarification aurait été nécessaire pour fluidifier la lecture. Quant au choix du crayonné sans mise en couleur, il permet le charme de la spontanéité et offre quelques belles planches oniriques où les animaux sacrés s’emparent des problèmes humains. Donnant ainsi au récit un ton léger et naturel.
Publiez un commentaire