Gauguin ***
Par Li-An. Vents d’Ouest, 15€, le 13 octobre 2010.
En 1891, Paul Gauguin décide de partir pour Tahiti, où il espère peindre « des choses que personne n’a osé imaginer, des corps de rêve, des couleurs venues d’un temps ancien et oubliées par notre civilisation ».
C’est un peintre frustré par le manque de reconnaissance qui débarque en Polynésie, laissant sa famille derrière lui. Empli d’idées romanesques sur les îles, il va bientôt se frotter à la réalité d’un territoire.
Il semble le seul à s’intéresser aux mythes locaux, et s’obstine à chercher les tikis, ces représentations de dieux sculptées. Si la lumière, les teintes et les vahinés l’inspirent, l’artiste se retrouve aussi confronté à la maladie, à la pauvreté et aux tentatives des Anglais d’éjecter les Français de ce pseudo paradis…
Fils d’une Chinoise de Tahiti, Li-An (Le Cycle de Tschaï, Boule de Suif) réalise avec ce Gauguin un extrait subtil de biographie. Mais pas seulement. Au-delà des illusions et désillusions du peintre, il montre la perception d’une époque, les remous d’une société. L’auteur ne cherche jamais à rendre son héros aimable, il le décrit comme un humain faillible, atteint de préjugés, grignoté par le doute puis la crainte. Son style graphique ne cède jamais au désir d’imitation de son sujet, adoptant un trait relativement clair et des décors fouillés. Il livre un morceau d’histoire et d’art à l’intelligence aiguisée.
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Dumontheuil fait école, c’est presque de la copie de l’excellent Dumontheuil, plus l’Idiot/Big Foot que le Landais Volant.
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Dumontheuil fait école, c’est presque de la copie de l’excellent Dumontheuil, plus l’Idiot/Big Foot que le Landais Volant.
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je trouve que son trait s’épaissit avec les années et c’est tant mieux.
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je trouve que son trait s’épaissit avec les années et c’est tant mieux.
Commentaires