Géante ***
Par Fanny Michaëlis. Cornélius, 18,50€, mai 2013.
Véra, jeune fille d’une quinzaine d’années, est follement amoureuse d’Abel, qu’elle vient de rencontrer au lycée. A un point tel qu’elle voit leur relation comme un objet céleste, capable de se passer de mots.
L’adolescence réalise doucement que tout n’est pas si simple. Ses fantasmes s’en mêlent, un exhibitionniste se transforme en violeur dans un entre-deux trouble. Et son amie Agnès, avec laquelle elle prépare une pièce de théâtre devient une menace…
Avec beaucoup de poésie, Fanny Michaëlis (Avant mon père était aussi un enfant) raconte une gamine pas encore adulte, qui peine à comprendre le monde qui l’entoure. L’artiste use d’un trait doux et fin, au crayon. Apte à rendre aussi bien un rapport sexuel prosaïque que des scènes très oniriques. La sensualité s’installe dans un cadre ordinaire, une banlieue, un RER. Dans la lignée d’un Ludovic Debeurme ou d’un Stéphane Blanquet (en plus soft, moins cruel), son souffle artistique s’enroule joliment autour de cette Géante.
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