Un groupe d’étudiants japonais en anthropologie suit un voyage d’études en Australie, pour découvrir l’art et les coutumes des Aborigènes. L’occasion de trouver un sujet de thèse et de s’interroger sur leur avenir. C’est le cas de Taiga, assez paumé quant à ses désirs et aspirations. Mais il ne va pas avoir trop de temps pour se triturer l’esprit : en visitant une grotte inopinément sortie de terre, tout le groupe va être précipité dans la préhistoire ! Avec loups géants, mammouths et tribus hostiles…

Après Suicide Island, Kouji Mori rejoue le survival existentiel, mais dans une faille temporelle, en prenant pour décor la nature la plus hostile qui soit, celle de la préhistoire. Pourquoi pas, cela offre quelques séquences franchement spectaculaires. Mais le trait toujours aussi raide et inexpressif de l’auteur n’aide pas à l’immersion dans ce Koh-Lanta version Neandertal, qui va probablement tourner au jeu de massacre entre « camarades » aux objectifs différents. De plus, du moins dans ce premier tome, le texte se révèle d’une grande faiblesse, par la voix off creuse et pénible du héros et des dialogues plats et convenus. Enfin, on s’interroge sur la pertinence de la publication d’un énième récit de survie qui ne semble pas apporter grand-chose par rapport à ses aînés. On passe notre tour.

© MORI Kouji / Kôdansha Ltd