Gentlemind #1
Arch Parker est un illustrateur de presse doué, mais sans le sou. A New-York à la fin des années 1930, il vit une passion avec la charismatique et légère Navit. Pour travailler pour le magazine Gentlemind, le jeune homme accepte que sa douce rencontre H.W. Powell, milliardaire à la gestion hasardeuse. Navit ensorcelle le vieil homme, qui l’épouse, tandis qu’Arch devient pour elle un douloureux souvenir. Le nouveau couple, glamour, fait la une des journaux, et scandalise la bonne société.
A la mort du magnat, Navit devient une femme puissante, mais aussi menacée par l’ex épouse de feu son mari. Elle décide de garder le magazine Gentlemind, en perte de vitesse. Avec l’aide d’un panel de femmes, censées donner leur avis sur ce que veulent lire les hommes, elle remodèle entièrement le journal. Et place aux commandes un ancien avocat à la fièvre communicative. Tout en gardant en tête le talent — et le charme décidément persistant — de son ancien amant Arch Parker…
Original dans son propos, mettant en avant une héroïne au caractère bien trempé, Gentlemind l’est aussi par son style graphique. Le récit de Juan Diaz Canales (Blacksad, le nouveau Corto Maltese) et Teresa Valero (Curiosity Shop) est porté par le trait « vintage » d’Antonio Lapone (Greenwich Village), à la fois anguleux et léger. Même s’il n’est pas toujours pleinement lisible, son dessin possède un charme fou : il donne corps à des personnages magnétiques, et incarne très efficacement la ville de New-York et l’époque où se déroule l’intrigue. On se passionne pour les soubresauts du magazine Gentlemind, comme pour la vie sentimentale heurtée des héros, et l’on attend le second épisode, qui clôturera l’intrigue.
Publiez un commentaire