Giants
Gogi et Zedo, deux gamins des rues débrouillards, cherchent à intégrer un des gangs qui règnent sur Underground. Dans cette ville souterraine se terrent les survivants d’une attaque de monstres géants qui ont ravagé la planète. Séparés au cours de leur mission d’initiation à la surface, les deux garçons vont voir leur destin bouleversé.
Le titre est un peu une fausse piste ici. Les titans, sous forte influence kaijus, sont là comme promis, mais à l’arrière-plan. Les deux auteurs, Carlos et Miguel Valderrama, ont retenu la leçon des meilleurs films catastrophe et notamment des récents Monsters ou Godzilla de 2014 signés tous deux par Gareth Edwards : si l’on vient bien pour voir des villes entières rasées par des colosses à la force surpuissante, ce sont les enjeux humains qui nous font rester et de ce point de vue-là, Giants est un petit modèle du genre. Les relations et les trajectoires contraires des deux camarades d’infortune sont au centre de l’histoire et donnent lieu à de belles scènes. L’univers est soigné et le dessin façon shonen, bien maitrisé.
La réussite est certes modeste, mais c’est une réussite tout de même. Elle confirme en France le label Link d’Urban en terre d’accueil idéale pour titres US de milieu de tableau. Plus à son avantage en petit format souple qu’en grand album cartonné, Giants devrait pouvoir trouver son public, ado, friand de mangas et de récits initiatiques épiques.
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