Gil St-André #9 °
Par Jean-Charles Kraehn. Glénat, 9,95€, le 16 juin 2010.
Il avait disparu des étals des libraires depuis 2006. Créé dix ans auparavant par Jean-Charles Kraehn, Gil Saint-André avait su se gagner l’affection des lecteurs. Et pour cause: ce héros se retrouvait maltraité par la vie, voyait sa femme se faire enlever puis tuer. Ses plaisantes aventures policières avaient été dessinées, pour les tomes 3 à 8, par le minutieux Sylvain Vallée.
Alors qu’on le croyait jeté aux oubliettes, Kraehn décide de ramener son personnage dans la course, mais seul. Il met en images ce neuvième épisode, qui voit Gil désormais solitaire – sa petite fille reste en retrait de l’histoire. Il se baguenaude en mer avec un ami, lorsqu’un yacht explose à quelques encablures. La seule rescapée, une héritière richissime, va demander à Gil de l’aider…
Un pénible sentiment de déjà-vu. Voilà ce que provoque cette intrigue alambiquée, jamais crédible, qui lorgne du côté de Largo Winch sans assumer pleinement son côté racoleur. Le trait réaliste et classique de l’auteur ne fait pas décoller l’album. Même le cliffhanger final – la donzelle cousue d’or est moins pure qu’elle n’y paraît – échoue à relancer l’intérêt. Dommage pour le fringant Gil, qu’on aurait aimé voir vieillir de plus élégante façon.
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