Glénat reprend le catalogue de 12bis, en redressement judiciaire
Glénat annonce la reprise du catalogue des éditions 12Bis, placées en redressement judiciaire.
Dans un communiqué publié ce vendredi, Glénat annonce que « le Tribunal de commerce de Paris, dans sa décision du 4 septembre 2013, a désigné les éditions Glénat comme le repreneur du catalogue de la maison d’édition 12Bis ». ActuaBD précise dans le même temps que l’offre du groupe de Jacques Glénat a été préférée à celle de Fabrice Giger des Humanoïdes associés.
Ce sont donc environ 250 titres qui passent sous la bannière Glénat. Ce catalogue ne dénotera d’ailleurs pas trop chez son nouvel éditeur: les fondateurs de 12Bis, Dominique Burdot et Laurent Muller, étant des anciens de la maison grenobloise, leur production avait une certaine « couleur » Glénat… Un catalogue dont la perle était l’oeuvre de François Bourgeon, et qui alternait le très bon (Un long destin de sang, Les Aventures de la fin du monde…) avec le largement dispensable (La Guerre des étoilés, Génération mal logée !…). Néanmoins, certains contrats d’auteurs comportant des clauses spécifiques ne seront transférés qu’après accord des auteurs, précise Actualitté.
Bonne nouvelle, des nouveautés sont d’ores et déjà annoncées, comme la suite de L’Or et le sang, ou le lancement de Red Widow par Xavier Dorison et Terry Dodson.
Déjà acquéreur de Mad Fabrik (Kiddle Paddle, etc.), Glénat se renforce donc notablement. Après le rachat par Delcourt de Soleil et le passage de Casterman dans le giron de Gallimard, c’est un nouveau mouvement de concentration qui anime le marché de la bande dessinée en France. Un marché qui ne connaît plus les croissances impressionnantes des années précédentes. Le salut dans la croissance externe? Cela semble être la solution du moment…
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François Bourgeon a fait savoir par voie de presse (BDZOOM) qu’il n’était plus lié à 12bis.
En conséquence de quoi, je serais bien curieux de savoir de quel autre auteur le tribunal doit obtenir l’accord avant de statuer… Et à mon avis, la réponse est assez simple… -
Monsieur Bourgeon va pouvoir refaire le tour des éditeurs, mais il finira sans doute par trouver, vu son talent et les chiffres de vente qu’il obtient. Dans le cas des autres, on verra bien, mais l’excellent Fabien Nury est content de cette solution. Maintenant, si d’autres auteurs refusent ce transfert, c’est leur problème! Je note, moi, que les employés des magasins Virgin n’ont pas eu la chance de se voir proposer une reprise.
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La question n’est pas de savoir si ils « refusent » ou non. La question est de savoir si une oeuvre artistique n’est pas mieux considérée qu’un actif d’entreprise quelconque. Et la réponse est non.
Et écrire le contraire n’est pas conforme à la réalité.
Après, il est aisé de passer un coup de balai assortir d’un point d’exclamation sur les problèmes quand ce sont ceux des autres… Et quand on ne sait précisément de quoi on parle. -
C’est étonnant qu’avec de telles locomotives (on peut du coup se demander si François Bourgeon est un si gros vendeur que ça), un éditeur n’équilibre pas ses comptes. Un long destin de sang, L’Or et le sang, Percy Jackson, U-boot, les livres politiques comme celui sur Rachida Dati ou le polémique Georges et Tchang doivent quand même faire rentrer pas mal de sousous dans les caisses, il doit y avoir un problème de gestion.
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