Par Rikke Bakman. Cambourakis, 21€, novembre 2012.

Deux soeurs, un été. La plus jeune (dont on comprend qu’il s’agit de l’auteure) se traîne une coupe au bol très années 80, l’aînée grogne plus souvent que sa cadette. Toutes deux vivent des événements à la fois triviaux et marquants.

Leur perruche s’échappe, provoquant une chasse au filet à papillons ; des fourmis gratouillent volontiers dès qu’on expose son corps ; une tortue disparaît ; des adultes se disputent… Citant en exergue Louise Bourgeois (« Mon enfance n’a jamais perdu sa magie, elle n’a jamais perdu son mystère, ni sa dimension dramatique »), la Danoise Rikke Bakman restitue des moments purs, suspendus. Des sensations de gamin, qui explosent sur le papier : courir dans la nature, humer le liquide lave-glace, tripoter l’autoradio… Cohérente, elle use d’un style enfantin. Réalisées à l’aide de crayons de couleur, ses hachures précises tranchent avec un trait un peu raide, parfois grossièrement posé. L’ensemble possède toutefois une légèreté, une vraie grâce. Il exsude la nostalgie d’un paradis pas tout à fait perdu, dont il représente une fleur vivace.

Achetez-le sur Fnac.com
Achetez-le sur Amazon.fr
Achetez-le sur BDFugue.com