Godman #1
Il vole et il est invincible. Non ce n’est pas Superman. Juste Dieu, avec sa tignasse rousse et son look d’ado attardé, qui traîne sa mauvaise humeur et son mépris des gens dans une métropole qui n’a d’yeux que pour lui. Suite à un imbroglio mêlant une journaliste aux dents longues, une gamine pénible et un SDF perché, Dieu va se retrouver dans le feu de l’action, à tenter de sauver des innocents et donner une image plus humaine de lui-même. Mais ça, en fait, tout le monde s’en cogne.
Les quelques réparties désabusées et un poil vulgaires de ce Dieu tête-à-claques font d’abord sourire, comme l’ambiance électrique de ce nouvel album de Jonathan Munoz (Un léger bruit dans le moteur, Le Dessein). Mais très vite, le scénario tourne à vide et l’idée de mettre en scène un être divin dans les traits d’un puceau irascible ne mène à rien. Les rebondissements sont hyper attendus quand ils ne sont pas simplement ahurissants, les blagues faciles, les personnages creux. Et le dessin, au trait dynamique et accessible, ne trouve pas, dans l’accumulation de petites cases, l’espace pour devenir autre chose que passe-partout narratif. L’ensemble n’est au final ni drôle ni touchant, juste d’une grande banalité, sans âme ni saveur.
Publiez un commentaire