Gone with the wind #1
Scarlett O’Hara lorgne sur Ashley Wilkes, mais il est promis à une autre. Alors elle se contentera d’un autre bon parti, qui part rapidement combattre : c’est la guerre de Sécession et il n’en reviendra pas. La jeune veuve endosse alors de lourdes responsabilités, commence à fréquenter le monde, et notamment un certain Rhett Butler, businessman magnétique, volage et immoral, en un mot, irrésistible. Mais rien n’est simple dans cette Amérique déchirée, qui voit les riches propriétaires sudistes d’hier être déshérités, et où la place des femmes n’est toujours pas très enviable. Toutefois, Scarlett est déterminée à survivre et à surpasser sa condition.
Si Autant en emporte le vent est un classique du 7e art, il le doit en bonne partie au roman d’origine, signé Margaret Mitchell, qui, lui, est moins connu. C’est à cette oeuvre imposante et impressionnante que s’attaque Pierre Alary, lui qui avait déjà adapté Moby Dick avec Olivier Jouvray, et les textes de Sorj Chalandon (Mon traître, Retour à Killybegs). Dans ce premier volume, il pose les bases d’un monde en train de s’effondrer, à la fois romanesque et romantique, dans un savant dosage entre l’ennui domestique et la tentation de l’épique. Dans un style au réalisme racé, Pierre Alary peint des personnages convaincants et des décors chatoyants, mis en relief par des gammes colorées d’une belle luminosité et d’une vraie subtilité narrative. Difficile donc de ne pas se laisser emporter par le vent, celui de l’Histoire, du roman, et d’une envoûtante expérience de bande dessinée.
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