Gotham Central #1 (intégrale)
Mr. Freeze tue Charlie Fields, l’équipier de Marcus Driver, après les avoir transformés en glaçons. Bonnie Lewis, une fille de 14 ans disparue en rentrant d’un baby-sitting, a été retrouvée morte sous un pont tandis que Firebug fait la une des journaux. Plus tard, l’inspecteur Renée Montoya est accusée de meurtre, mais son coéquipier, Crispus Allen, n’y croit pas une seconde… Les vilains terrorisent Gotham City mais la police veille, dans l’ombre d’un encombrant justicier masqué…
Ed Brubaker (Criminal, Incognito, Fatale) et Greg Rucka (Batwoman, Queen and Country) ont, en 2003, mis en commun leur talent et leur amour du polar dans une déclinaison originale et accrocheuse de l’univers de Batman. Les deux scénaristes se penchent en effet sur le fonctionnement du commissariat central de Gotham City, peuplé d’officiers en difficulté car orphelins du Chevalier Noir. L’occasion d’aborder les relations entre bons flics et ripoux, les inspecteurs et Batman, aux brèves mais puissantes apparitions. Le plus intéressant ici : l’ambivalence de leurs rapports, Batman étant l’ombre gênante qui révèle l’incompétence des policiers, tout en étant indispensable à la résolution des crimes. Maudit Bat-Signal…
Les trois épisodes de ce tome (quatre volumes sont prévus) ont certes des ficelles classiques : des meurtres sordides, des fausses pistes, du suspense, des dingues vraiment dingues et des victimes. Mais le résultat est nerveux, fluide, conçu avec savoir-faire et donc immédiatement prenant. Michael Lark se charge du dessin en soignant ses trames et ses encrages, captant de jolies gueules d’écorchés, comme le Double Face de la couverture. Gotham Central est donc un simple mais efficace divertissement à l’américaine, qui renouvelle agréablement le mythe sans trop en faire. Et qui plaira à la fois aux fans de polar et à ceux de la chauve-souris.
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