Par Bryan Talbot. Milady Graphics, 17 €, le 20 mai 2011.

Alors que l’inspecteur LeBrock déprime après la mort de sa belle, l’Angleterre, récemment devenue indépendante de l’Empire français, s’apprête à porter au pouvoir un président à vie. Et, dans le même temps, un tueur fou surnommé l’Enragé échappe de peu à la guillotine et s’enfuit pour Paris. Il est vraiment temps que le policier le plus costaud et le plus malin de Scotland Yard revienne aux affaires.

Plus linéaire et moins touffue que le premier volume, cette suite intitulée Grandville mon amour n’en est pas moins formidablement réussie. On y retrouve tous les éléments qui font le charme de cette impétueuse série : de l’action magnifiquement mise en scène, des références amusantes et bien vues (de Robida à Walt Dinsey, en passant par Conan Doyle), une intrigue de longue haleine et un graphisme original et léché. Bryan Talbot (dont on peut (re)lire l’interview ici) semble à l’aise comme un poisson dans l’eau dans ce monde steampunk et animalier. Espérons qu’il poursuive sa plongée dans Grandville et que Milady continue d’en faire de si beaux livres, car il s’agit là d’une des séries les plus attachantes du moment.

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