Great Trailers #1
Sur une Terre dévastée, qui n’est plus qu’un champ de ruines à perte de vue, subsistent quelques groupes d’humains, parfois aidés par des intelligences artificielles et des robots. C’est le cas de « l’institut Yao », petite communauté soudée qui cherche les vestiges du patrimoine technologique sous les décombres du Japon pour tenter de reconstruire ce qui peut encore l’être. Mais il faut compter avec les raids de l’Akaguma, organisation qui n’hésite pas à tuer pour s’accaparer les biens d’autrui. Au milieu de tout ça, le costaud Naoki entend une voix, lancinante, qui appelle à l’aide : c’est Hinako, jeune femme poursuivie par une corporation venue de Mars…
Une dose de Moebius pour les créatures et le décor, un soupçon du Nausicaä de Miyazaki pour l’esprit écolo, une louche de Mad Max pour les courses-poursuites motorisées dans un décor post-apo, un zest de Dune pour les vers géants… En y ajoutant la dimension techno du héros (mais n’en disons pas trop pour ne pas gâcher la surprise), on est bien ici dans une saga de SF ultra-référencée, qui convoque les ingrédients classiques du genre en même temps que les inspirations les plus fameuses. Avec un certain talent pour ne pas perdre de temps, Akira Miyagawa laisse une large place aux combats et scènes d’action, parfois violentes mais dans un registre très hollywoodien. Pour l’instant, il fait fi du fond et des motivations des personnages pour imposer un cadre visuel spectaculaire, magnifié par un dessin énergique et très gratté. Son style plein de lignes de vitesse, de trames et de hachures, ainsi que des cadrages audacieux, donnent ainsi une patine originale à ce manga. Qu’on suivra avec plaisir à la condition que la suite développe des pistes scénaristiques intéressantes et solides, ce premier tome n’en dévoilant que les prémices.
© Akira Miyagawa 2021 / Kobunsha
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