Greenwich Village #1
Norman Oaks, besogneux journaliste célibataire, habite un charmant appartement de Greenwich Village, en plein cœur de New-York. Il mène une petite vie tranquille jusqu’au jour où débarque à l’étage au-dessus Bebe Newman, longiligne hôtesse de la Pan Am aux allures de pin-up. Problème, la dame aime les soirées arrosées et bruyantes. Au bout de trois nuits, Norman, en manque de sommeil, s’arrache les cheveux, puis la déteste car ses habitudes de vieux garçon sont chamboulées par l’irruption de la pétillante mais fantasque créature… Et pourquoi pas en faire le sujet d’un article ? C’est ce que suggère en tout cas le rédac’ chef de Norman…
On avait quitté le dessinateur Antonio Lapone (Accords Sensibles…) sur l’emballant Adam Clarks, on le retrouve avec l’inégal mais charmant premier tome de Greenwich Village. Avec Gihef au scénario, les auteurs posent cette comédie romantique jouée à l’eau de rose dans le New-York des années 50/60. Côté intrigue, rien de bien surprenant : si les deux personnages commencent par se haïr, ils apprennent à se connaître avant d’être surpris par les sentiments… Surfant sur un humour gentillet, les personnages secondaires – le rédac chef, le lover italien, la vieille voisine – viennent rythmer une intrigue légère et plaisante même si les rebondissements, aussi rocambolesques qu’improbables, cassent un peu la vraisemblance. Oui, le scénario est classique voire convenu. Mais l’esthétique classieuse et référencée suffit à enchanter. Couleurs automnales, architecture design, pub vintage, style graphique « Atome », l’histoire nourrie d’une riche documentation rappelle une époque pour mieux s’y fondre sans nostalgie pesante mais avec le sourire, la bonne humeur en prime. Désuet mais pas décati donc, et surtout plein de charme !
Publiez un commentaire