Griffe blanche #1 **
Par Olivier TaDuc et Serge Le Tendre. Dargaud, 13,99 €, le 19 avril 2013.
Taho est un jeune braconnier malin et tête brûlée, qui se prétend tueur de dragon. D’ailleurs, il va réussir à en achever un, mais sera chargé par la créature mourante de protéger son oeuf. C’est alors le début d’une aventure qui l’amènera à rencontrer la mystérieuse combattante Griffe blanche et à jouer un rôle déterminant dans la guerre que se mènent plusieurs clans de ce monde inspiré par le Japon médiéval.
Serge Le Tendre, scénariste de La Quête de l’oiseau du temps, n’a plus à faire ses preuves en matière de saga de fantasy. Ici, son univers, ses personnages et les enjeux sont limpides, familiers, immédiatement efficaces sans trop tomber dans le déjà-lu. Ce qui surprend, et gêne un peu, c’est le ton volontiers humoristique adopté (presque dans un registre BD jeunesse), alors que les morts sanglantes s’accumulent dès les premières pages. L’attachant dessin rond d’Olivier TaDuc (Chinaman, Mon pépé est un fantôme), à la délicate mise en couleurs directe, joue également dans cet étrange décalage, parfois inconfortable pour le lecteur. Non qu’on soit obligé de ranger les récits fantastiques dans des cases (le récent Funérailles de Florent Maudoux est un bon exemple de transversalité des genres et des publics), mais le positionnement est important pour jauger le niveau de lecture; le sérieux d’une Quête de l’oiseau du temps distingue clairement la série d’un Lanfeust de Troy à l’humour potache, par exemple. Au-delà de ce petit souci, ce premier tome de Griffe blanche est agréable à lire, et même plutôt palpitant. À suivre donc si l’on cherche un divertissement de qualité avec un graphisme traditionnel.
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Dommage. Le dessin de Ta Duc s’il convient parfaitement à ses séries précédentes (surtout Chinaman) ne convient pas du tout au scénario de Le Tendre. Du coup, il est resté dans le bac.
Tant pis, ce sera – peut-être mais j’en doute – pour une prochaine fois.
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