Par Hamayumiba Sô. Doki Doki, 7,50 €, le 21 août 2013.

La culture française et occidentale portée aux nues par les mangas nippons ! Un paradoxe maintes fois soulevé ici, au travers d’œuvres comme Yakitate Ja-pan (sur la boulangerie), Les Gouttes de Dieu (sur le vin), ou même Lady Oscar (sur la Révolution Française romancée !). Et si, pour une fois, un manga inversait les rôles ?

Naru est une jeune écolière timide, renfermée, mal dans sa peau en somme. Elle s’évade dans ses mondes imaginaires et un soir, elle croise le chemin d’une fée ! Enfin, elle en a l’apparence: une jeune fille blonde aux yeux bleus dansant au clair de lune, en costume traditionnel nippon. Cette apparition n’est autre qu’Hana, une Américaine folle de culture nippone, dont le rêve est de monter un groupe de danse traditionnelle de yosakoï ! Et comme le hasard fait bien les choses, les deux écolières se retrouvent dans la même classe. Depuis ce jour, Hana va tout faire pour sortir Naru de son mutisme, et l’emmener dans un monde bien plus coloré et trépidant que le plus fou de ses rêves !

Calqué sur le modèle classique du « manga de sport », ce titre présente les mésaventures d’une drôle d’équipe en formation: conflit de personnalités, obstacles a priori insurmontables, plongée dans un milieu peu connu du grand public (surtout occidental)… Hanayamata est une jolie comédie au graphisme très dynamique. Il fallait au moins cela pour rendre hommage à la grâce et à la fougue d’une telle danse, invitant forcément le lecteur à jeter un œil sur les plateformes de vidéos en ligne. Il découvrira alors d’impressionnantes formations et une énergie incroyable magnifiée par de superbes costumes colorés.

Même si, pour le moment, l’histoire même enchaîne les lieux communs, le sujet même et l’inversion des rôles susmentionnée suffisent à retenir notre attention sur un manga plein de bonne humeur. À suivre… au pas de danse !

Kara

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