Hector le boucher
Son père était boucher, sa mère tenait la caisse. Mais, suite au tragique décès de cette dernière puis du premier, Hector a été élevé par le grand-père. Son rêve de devenir boucher à son tour ne l’a pas quitté pour autant et, des années et des galères plus tard, Hector a acquis sa première boucherie. Et le succès a été au rendez-vous. Jusqu’à l’accident et aux révélations sur sa famille…
Hector le boucher se présente comme la fable d’un garçon passionné qui, par son travail et sa conviction, va accomplir son rêve, mais en oubliera une partie de ses racines. C’est classique, et même franchement déjà vu. Et l’univers de la boucherie, avec les innombrables jeux de mots autour, s’il est relativement original au début, lasse rapidement. Le renversement de situation dans le dernier tiers de l’album n’intéresse donc déjà plus et semble, lui aussi, bien téléphoné… On ne voit pas trop où le scénariste Jean-Blaise Djian veut en venir, et quand on découvre la fin, la déception est grande. Au dessin, Alexis Chabert (Inversion) avait pourtant construit un univers attractif, avec une ligne vibrante et quelques jolies mises en scènes, volontiers fantaisistes. Mais ces moments-là ne suffisent hélas pas à camoufler une histoire aux ressorts et à la finalité pauvres. Ce sera menu sans viande pour nous.
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