Quel peut bien être le point commun entre un petit garçon qui ne croit pas aux histoires, des chaussettes bariolées, une maîtresse aigrie, un livre qui parle, un serpent à sonnette dans une boîte à sucres ou encore le Saint Nicolas ? Ne cherchez pas ! Pour tous les retrouver, il faut plonger dans les Histoires Pressées de Bernard Friot. Les Histoires pressées, si vous avez des enfants autour de vous, il y a de grandes chances que vous les connaissiez. Ces petites pastilles littéraires, tantôt drôles, émouvantes ou piquantes, parfois loufoques, impertinentes ou poétiques, accompagnent les jeunes lecteurs dans leur découverte des mots et de la richesse de la langue française depuis maintenant presque 30 ans.

Adaptées en albums illustrés, au théâtre, en jeux et surtout manipulées dans tous les sens par les maîtres et maîtresses d’écoles depuis des années, elles ne s’étaient jusque-là par encore invitées dans l’univers de la bande dessinée. Voilà qui est fait et c’est un succès, grâce au talent et à la créativité d’Anne Simon. Pour son premier projet jeunesse, l’autrice des Contes du Marylène, publiés chez Misma, s’est emparée avec brio de ces saynètes qui fonctionnent au final comme des petits scénarios écrits sur mesure pour ce médium. Anne Simon s’est autorisée à répondre aux facéties de Bernard Friot en explorant des pistes graphiques ludiques et en variant les propositions et les compositions. L’ensemble est une chouette réussite qui rend hommage à l’esprit originel du projet tout en insufflant une nouvelle dynamique. Longue vie aux Histoires pressées !