Les dessinateurs ont évidemment été nombreux à se manifester depuis la tuerie au siège de Charlie Hebdo. Mais les éditeurs et le Festival d’Angoulême ne sont pas en reste, et ont lancé des initiatives.

Le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, qui se tiendra du 29 janvier au 1er février prochains, a d’abord ouvert une page Facebook pour collecter des dessins, avant d’annoncer la création d’un « Prix Charlie de la liberté d’expression », qui serait décerné, « chaque année, à un dessinateur – de presse et/ou de bande dessinée – ne pouvant pas exercer son métier en toute liberté », indique Le Monde. Tourné vers l’international, « ce prix cessera d’être remis le jour où tous les dessinateurs du monde pourront s’exprimer librement, c’est dire qu’il a de l’avenir », a confié au même site Franck Bondoux, le délégué général du festival. Au cours de la 42e édition du FIBD, de nombreux hommages, tables-rondes et expos honoreront la mémoire de Charlie Hebdo et de ses dessinateurs assassinés.

Par ailleurs, un rassemblement inédit d’éditeurs est en cours pour publier un livre de dessins en hommage aux victimes, et dont les bénéfices iront à leurs familles, relève encore Le Monde. En attendant d’autres soutiens, Casterman, Dargaud, Delcourt, Drugstore, Dupuis, L’Ecole des loisirs, Fluide glacial, Futuropolis, Glénat, Jungle, Kana, Le Lombard, Panini, Soleil, Steinkis, Urban Comics et Vents d’Ouest ont déjà répondu présent pour sortir dès février un copieux ouvrage collectif (plus de 200 pages) composé de planches, images et strips créés spontanément par des auteurs et illustrateurs professionnels depuis le massacre.