Le premier tome de Hotell aurait pu tout à fait se suffire à lui-même, anthologie horrifique sans prétention qui faisait d’un banal motel de bord de la route 66 un véritable purgatoire pour âmes en peine. Mais c’est avec plaisir que l’on revient booker une nuit à Pierrot Courts.

Au programme : nouveaux pensionnaires, nouveaux secrets et nouveaux trépas dans d’atroces souffrances. Avec tout de même quelques changements bienvenus dans la formule servie par John Lees et Dalibor Talajic. Un fil rouge plus épais est cette fois tendu entre les histoires bouclées via la menace extérieure planante d’un gang de motards bien vicieux. Bien sûr, leur arrivée sur le parking du motel sera le climax de cette deuxième livraison entrouvrant la porte, entre deux clins d’œil au volume 1, à davantage d’émotion et d’humour noir (ce personnage de dessinateur prétentieux très savoureux).

L’objectif final de susciter quelques frissons est quant à lui atteint grâce notamment à la vraie star de la franchise : Pierrot himself, terrifiant auguste qui orne la déco du motel et conquiert ici définitivement ses galons de croquemitaine de légende aux cotés de Freddy Krüger ou de son lointain cousin Pennywise, le monstre de ÇA. Les clowns, rien à faire, ça fout quand même bien les jetons.