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Hugo Pratt à la Pinacothèque de Paris: un « voyage imaginaire » frustrant

15 avril 2011 |

Jusqu’au 21 août 2011, la Pinacothèque de Paris propose de suivre le « voyage imaginaire d’Hugo Pratt ». Déjà présentée à Sienne en 2005, cette exposition – que nous n’avons pas été autorisés à photographier – vient remplacer in extremis (elle était prévue pour juin) une autre sur les masques de jade mayas, remisée suite à l’annulation de l’année du Mexique en France.

pratt_1Dans les lieux, on frémit d’abord à la lecture de la note d’intention de Marc Restellini, directeur de la Pinacothèque : « Comme la photographie, la bande dessinée interroge. Elle renvoie à ce vieux débat sur les arts majeurs et les arts mineurs. Un créateur de bandes dessinées est-il un artiste ? La vraie question est d’ailleurs peut-être de savoir s’il a le même statut qu’un peintre ou qu’un sculpteur alors même qu’il s’est rendu célèbre par une forme d’art de type industriel ou tout au moins «grand public». » Une interrogation en forme de pirouette – suivie quelques lignes plus loin de l’assertion que le créateur de Corto Maltese jouit bien d’un statut d’artiste « inaliénable » -, qui montre que la bande dessinée n’est pas encore perçue comme un art pour tous, et que la Pinacothèque éprouve le besoin de se justifier d’exposer un auteur de BD.

pratt_2Le visiteur évolue ensuite dans des salles plutôt basses de plafond et sombres, aux murs marrons, au gré de thématiques chères à Hugo Pratt (1927-1995). Plus de 150 aquarelles évoquent le désert (Les Scorpions du désert, L’Homme de Somalie) – qui rappelle à Pratt un morceau d’enfance passé en Afrique, auprès d’un père militaire –, les îles et l’océan (Svend, l’homme des Caraïbes, des recherches graphiques aux Fidji ou Solomon Islands…), les militaires (des illustrations du Dernier Vol de Saint-Exupéry ou de poèmes de Kipling….), les villes (Samarcande, Cordoba, Buenos Aires, Paris, Rio de Janeiro, Cordoue, Venise…), les femmes (Madame Java, Pandora, Hipatia, Shanghaï Lil ou Bouche dorée), et enfin les Indiens – Pratt leur consacra ses premiers et derniers dessins.

Au sous-sol de la Pinacothèque, on trouve aussi les 163 planches de La Ballade de la mer salée, album publié en 1967. Etalées sur plusieurs rangs, ces pages en noir et blanc fascinent. Il faut écarquiller les yeux à cause du peu de lumière, mais le génie d’Hugo Pratt transpire de ce découpage fluide, de ce dessin expressif et gracieux, réalisé avec un nombre incroyablement faible de repentirs.

Imaginée par Patrizia Zanotti – qui fut la coloriste de Pratt – et Patrick Amsellen, l’exposition a dû faire avec les moyens du bord (pas le temps d’encadrer les oeuvres, et utilisation obligatoire des vitrines destinées aux masques mayas). On regrette toutefois son criant manque de pédagogie : hormis un panneau biographique, un film de sept minutes fait d’archives, et quelques citations – pas toujours passionnantes – de l’artiste, nulle explication pour le visiteur béotien. En introduction aux planches de La Ballade, on trouve même une lettre en italien non traduite. Pas de quoi faire oublier le beau souvenir laissé par la Biennale du 9e art de Cherbourg, dédiée à Pratt en 2009.

Laurence Le Saux

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Exposition « Le Voyage imaginaire d’Hugo Pratt »
A la Pinacothèque de Paris, 28 place de la Madeleine, 75 008 Paris.
Tél.: 01 42 68 02 01.
Tarifs: de 8 à 10 €.
Tous les jours (sauf jours fériés) de 10h30 à 18h30.

Images © Cong SA, Lausanne.

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Commentaires

  1. A voir absolument pour les amateurs d’aquarelle ………….

  2. A voir absolument pour les amateurs d’aquarelle ………….

  3. Phildar

    A voir absolument pour les amateurs d’aquarelle baveuse, mal maitrisée et crasseuse. Pratt n’était déja pas un dessinateur terrible (que des erreurs d’anatomie tout le temps) mais pour la couleur c’était pire que tout, moche et cracra.

  4. Phildar

    A voir absolument pour les amateurs d’aquarelle baveuse, mal maitrisée et crasseuse. Pratt n’était déja pas un dessinateur terrible (que des erreurs d’anatomie tout le temps) mais pour la couleur c’était pire que tout, moche et cracra.

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